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Mione on ze web
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6 octobre 2009

Journée pas glop

      Sur 6 heures de cours, j'ai eu la joie et le bonheur de batailler de manière plus ou moins véhémente durant 3 heures, ce qui fait un peu trop je trouve.

Ma classe de première d'adapt (décidément, je n'aurai pas de chance avec ce genre de classe) me montre clairement que le français, c'est bien le cadet de leurs soucis, que le bac, ils s'en tamponnent le coquillard avec une patte d'alligator. A chaque travail que je donne, à chaque remarque méthodologique (et avec eux, il en faut...), j'ai droit à "Suis même pas sûre de le passer le bac.", "Le français et l'histoire, franchement, c'est pas la peine de se prendre la tête, ça sert à rien.", "Le truc-là pour mercredi, bof, je sais même pas si je vais le faire.", j'en passe et des meilleures. Alors oui, je sais bien que ce genre de réflexions je n'ai pas fini de l'entendre, mais à chaque heure de cours (je n'exagère rien), venant d'une dizaine de personnes différentes, rien qu'au bout de deux semaines, c'est usant. Je leur ai demandé d'écrire un introduction de commentaire en classe, sur un texte étudié ensemble, avec la problématique et le plans inscrits au tableau, avec accès à leur fiche de méthodologie et possibilité de consulter les exemples du classeur. Résultat : catastrophique est encore trop optimiste. A moins de l'écrire à leur place, je ne sais pas comment j'aurais pu leur faciliter la tâche plus que ça. Je m'effraie à l'idée de devoir les préparer pour le bac, et j'angoisse déjà de ce que vont penser mes collègues qui auront la joie et le bonheur de tomber sur leurs copies au bac blanc.

Autre classe, autre genre. Avec une de mes secondes, j'ai dû expliquer que le chef, c'est moi, et que lorsque je dis de venir en aide, ce n'est pas négociable, et que si je leur dis de venir, a priori, c'est que j'ai mes raisons. Au total, facilement 10 minutes/un quart d'heure de palabres. Et la demoiselle la plus virulente, que j'ai quand même gardée en aide, m'a prouvé qu'effectivement elle n'en a pas besoin : après tout, qui a besoin de savoir conjuguer un passé composé, un imparfait ou un passé simple ? Manifestement pas elle, mais elle n'a  pas non plus l'utilité du cours d'aide. Cette classe est de plus passablement dissipée, c'est le fait de deux ou trois, mais qui sont atteints de diarrhée verbale ou qui ont des vers dans le fondement (seule explication au fait qu'ils ne peuvent s'arrêter de bouger plus d'1/4 de seconde).

Donc des heures de cours stériles, aucune avancée, un profond malaise vis-à-vis des deux ou trois de première qui manifestement sont noyés dans la masse vociférante des clampins médiocres et fiers de l'être et qui ne peuvent profiter du cours, et vis-à-vis des sérieux de seconde qui voient le cours sans arrêt interrompu pour des gamineries dignes du plus dissipé des sixièmes. J'espère que demain sera mieux, parce que c'est 8h/17h, va falloir tenir la route.

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Commentaires
H
@ Axel : Wait and see... Je sais que certains en adapt doivent voir la chef pour une possible réorientation, ce qui me permettrait de me recentrer sur ceux qui savent pourquoi ils sont là.<br /> <br /> @ Virgibri : Ne rien lâcher, oui, ça me rappelle les BTS que j'ai eu l'année dernière, et à force de constance, j'avais presque réussi à en tirer quelque chose. Quant à ne pas culpabiliser... J'essaie, mais c'est dur, et je crois que tout en admettant que tout ne dépend pas de moi, je persiste à me dire que si j'avais mieux fait, mieux préparé, mieux tout ce que tu veux, à partir du moment où ça vient de moi, ça se serait passé différemment.
V
Oui, cela risque d'être long mais ne lâche pas au niveau des consignes et de la discipline : ils ont besoin de repères, de cadres, et surtout que ceux-ci ne changent pas.<br /> Ceci étant, surtout, ménage-toi et investis-toi dans la mesure de tes capacités. Ne t'épuise pas en culpabilisant : tu fais ton maximum, mais beaucoup de choses ne dépendent pas de toi, Hermione. Fais-en le deuil de suite, sinon tu risques d'y laisser ta santé.
A
Tiens bon... tu finiras par convaincre la majorité. Il y a bien longtemps, avec ce genre de relations aux élèves "difficiles", des collègues compatissants m'avaient assuré que tout irait mieux à partir de .......... janvier ! (Mais je crois que cela s'est révélé plus ou moins vrai finalement).
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